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Des édifices du Morbihan à ne pas oublier...

La conservation et la valorisation du patrimoine sont des éléments importants de la politique culturelle du Département du Morbihan. Le patrimoine incarne la mémoire et façonne le paysage morbihannais. C’est pourquoi, près de 150 projets de restauration d’édifices sont soutenus tous les ans, pour un montant d’environ 2 millions d’euros.

Aujourd’hui, le Département du Morbihan va encore plus loin dans cette politique, grâce à un partenariat avec la Fondation du patrimoine. Ce partenariat vise à faire découvrir au public le patrimoine morbihannais, dont la diversité et la richesse sont souvent exceptionnelles. Le Morbihan compte en effet plus de 1000 sites et monuments protégés au titre des Monuments Historiques : des chapelles, des cathédrales, des basiliques, des manoirs, des chaumières, des châteaux, des lavoirs, des dolmens, des menhirs…


Le Département du Morbihan est aujourd’hui le seul financeur public des projets de restauration du patrimoine architectural public, non protégé. De son côté la Fondation du Patrimoine, créée en 1996 et reconnue d’utilité publique, développe son action autour de trois axes : un label fiscal aux propriétaires de patrimoine immobilier non protégé au titre des monuments historiques ; la souscription publique pour des projets publics ou associatifs de restauration ; et enfin, la mobilisation de mécénat d’entreprise. Le principe est le suivant : dès lors qu’un propriétaire engage un projet de restauration sur un bâtiment patrimonial, il peut déduire fiscalement de 50 % à 100 % des travaux, si la Fondation lui accorde une subvention équivalente à 1 % des travaux et qu’il bénéficie d’au moins 10% d’aides publiques.


En 2016, le Département du Morbihan s’engage aux côtés de la Fondation du Patrimoine, pour la sauvegarde de cinq édifices emblématiques de la richesse du Morbihan : la collégiale Notre-Dame de la Tronchaye de Rochefort-en-Terre, la basilique Notre-Dame du Roncier de Josselin, la chapelle Saint-Fiacre à Merland, le château de Coëtcandec à Locmaria-Grand-Champ et le couvent des Ursulines au Faouët. Ensemble, ils œuvrent pour faire découvrir ou redécouvrir ce patrimoine unique aux morbihannais et aux visiteurs du Morbihan. Ils invitent ceux qui le peuvent à participer à la restauration de ce patrimoine, car ces édifices nous appartiennent à tous et à chacun.

La collégiale Notre-Dame de la Tronchaye et la basilique Notre-Dame du Roncier

La collégiale Notre-Dame de la Tronchaye de Rochefort-en-Terre et la basilique Notre-Dame du Roncier de Josselin sont situées au pied de châteaux d’illustres familles nobles de Bretagne. Toutes deux ont été construites suite à la découverte de statues miraculeuses de la Vierge présentées dans leur enceinte. La chaire à prêcher du XVIIIe siècle de la basilique de Josselin rivalise d’élégance avec les vitraux médiévaux et l’orgue du XVIIe. Les stalles du XVe de Rochefort et les grands retables de la fin du XVIIe sont uniques en Morbihan. Ces églises sont également richement décorées de tableaux et statues, témoignant de la dévotion populaire. Elles continuent d’accueillir d’importants pardons, le 15 août notamment.

(Les stalles sont des sièges de bois à dossier élevé qui garnissent les deux côtés du chœur d’une église réservés aux membres du clergé)

La chapelle Saint-Fiacre

La chapelle Saint-Fiacre se dresse face à un tumulus de l’âge du bronze, à quelques pas du Blavet entre Bieuzy-les-Eaux et Melrand. Bâtie par des familles nobles, elle est remarquable par son architecture et par la richesse de ses décors du XVe. Cette chapelle abrite l’un des plus anciens jubés de Bretagne, daté de 1470/80, richement sculpté et décoré de représentations des apôtres aux couleurs flamboyantes, ainsi qu’un retable, une verrière (1901) et plus de 10 statues, datant de la fin du Moyen Âge. Le chœur de la chapelle est orné de scènes de vie de Saint-Fiacre, guérisseur et patron des jardiniers.

(Un jubé est une tribune transversale en forme de galerie, élevée entre la nef et le chœur dans certaines églises)

Le château de Coëtcandec

Le château de Coëtcandec est situé à Locmaria-Grand-Champ. La partie centrale du château a été construite à la fin du XVe par la famille de Chohan. Il faut ensuite attendre les années 1820 pour que cette pièce maîtresse de l’architecture civile de la fin du Moyen Âge soit modifiée et agrandie. Malheureusement, le château tombe rapidement à l’abandon et se dégrade avec l’effondrement progressif de certains murs et des charpentes. Aussi, les cheminées aux décors polychromes furent démontées pour être installées à Pontivy afin d’y être sauvegardées. Une étude architecturale devrait permettre de consolider les ruines.

Le couvent des Ursulines

Le couvent des Ursulines du Faouët est érigé entre 1658 et 1679, par Sébastien du Fresnay, baron du Faouët. Il se compose d’une grande chapelle et de deux corps de logis, avec cloître et témoigne de l’implantation séculaire de la congrégation des Ursulines en Bretagne. Au XIXe, il accueille une école primaire. En 1987, la commune en devient propriétaire et le couvent est transformé en musée des peintres avec plus de 400 œuvres d’artistes (parmi lesquels : Maurice Denis, Mathurin Méheut, Henri Alphonse Barnoin, Charles Rivière, etc.), témoignant de la vie quotidienne au Faouët et de ses monuments emblématiques (chapelles de Saint-Fiacre et Sainte-Barbe, halles de la ville). Il propose des expositions, en lien avec le paysage splendide de la vallée de l’Ellé et l’histoire des arts en Bretagne.