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Au coeur de la collectivité - Rencontre avec Julia, puéricultrice

Pour remplir nos missions de solidarité humaine, près de 1000 agents, répartis sur l’ensemble du Morbihan, œuvrent quotidiennement au sein des différents services et structures de la Direction Générale des Interventions Sanitaires et Sociales . Nous vous présentons aujourd'hui le métier de puéricultrice à travers l'interview de Julia.

Depuis quand travaillez-vous au Conseil Départemental du Morbihan, dans quel service et quel est votre rôle ?

Je travaille au CD56 comme puéricultrice dans le service PMI (Protection Maternelle et Infantile) depuis octobre 2019. J’ai d’abord intégré la collectivité comme contractuelle, puis après obtention du concours de la fonction publique territoriale en mars 2021, j’ai décroché un poste en mars 2022. Je suis donc actuellement en période de stagiairisation pour un an.

Je suis diplômée infirmière depuis 2011 et puéricultrice depuis 2012. Aujourd’hui j’exerce donc les missions de PMI de prévention et de protection de la famille, plus particulièrement auprès des femmes enceintes et des enfants jusqu’à 6 ans sur un secteur défini composé de 9 communes en milieu rural.

Quelles sont vos missions principales ?

On peut identifier 4 grandes missions principales :
 

  • Accompagnement et suivi à domicile pré et postnatal et actions de prévention en soutien à la parentalité
     
  • Permanences de puéricultrice, consultations infantiles en collaboration avec le médecin de PMI ainsi que des bilans de santé en école maternelle (BSEM) pour les 3-4 ans
     
  • Gestion des agréments des assistants maternels et familiaux
     
  • Evaluation des informations préoccupantes et accompagnement des familles pour prévenir les situations de danger ou en risque de l’être

Comment devient-on Puéricultrice ?

Tout d’abord il faut obtenir son diplôme d’Etat infirmier après 3 ans d’études. Ensuite, il y a un an de spécialisation pour devenir puéricultrice. L’admission en école se fait sur concours. Les deux formations se font avec des cours théoriques et des stages pratiques.

Quelles sont les qualités/ compétences clés dans ce métier ?

Je pense qu’il faut aimer la relation humaine, être disponible et empathique. Nous travaillons au quotidien avec des familles, des enfants et des personnes qui peuvent vivre des difficultés et des moments de fragilité. Nous sommes là pour les accompagner au mieux toujours dans une démarche de protection et de respect des personnes. Nous nous devons d’être ouverte et à l’écoute pour accueillir les émotions des usagers sans jugement, se montrer rassurante sans se laisser envahir par nos propres émotions.

Je pense aussi qu’il faut avoir une certaine « résistance psychologique ». Nous sommes régulièrement confrontées à des situations émotionnellement fortes pour lesquelles il faut savoir prendre du recul. Il faut également développer un positionnement professionnel dans une démarche de protection des enfants.

Travail solo ou travail en équipe ?

En PMI, c’est un vrai travail en équipe pluridisciplinaire très riche. Nous avons des échanges quotidiens avec les collègues internes au département mais aussi avec les partenaires extérieurs pour accompagner au mieux les familles. C’est la richesse et la force du travail en PMI.

Au sein d’une structure ou sur le terrain ?

Les deux ! Nous sommes rattachés à un CMS (Centre Médico Social) où nous avons notre bureau personnel, les salles de consultation et de permanence. Nous sommes également beaucoup sur le terrain : au domicile des usagers, des assistants maternels/familiaux, dans les écoles….

Quels sont les enjeux principaux rencontrés au quotidien ?

Nous avons un vrai rôle de prévention dans les dépistages de santé auprès des enfants, promotion de la santé auprès des familles et de la protection de l’enfance en danger.

Avec qui interagissez-vous ?

Tout d’abord au sein même de l’équipe de PMI avec les collègues puéricultrices de notre territoire et du département, les sages-femmes, les auxiliaires de puériculture, les secrétaires, les gestionnaires assistants maternels et familiaux, les médecins de territoire et de groupement, les chefs de pole…

Nous avons une étroite collaboration avec d’autres services du département comme les assistants sociaux du service social, les éducateurs de l’ASE (aide sociale à l’enfance) ou encore les référents prévention familial du Territoire.

Nous travaillons également beaucoup avec les partenaires extérieurs qui prennent en charge les enfants et leurs familles comme les TISF (techniciens interventions sociales et familiales), les services hospitaliers (pédiatrie et maternité), les CAMSP (centre d’action médico sociale précoce), les CPEA (centre psychothérapeutique pour enfants et adolescents), les écoles, les crèches, et les professions libérales telles que les orthophonistes, médecins traitants, psychologues…

Nous échangeons également avec les RPE (relais petite enfance) dans le cadre des agréments des assistants maternels.
 

Le conseil département recrute régulièrement des Puéricultrices.eurs pour renforcer ces équipes, quel est le profil des candidats recherchés ?

Des personnes motivées et dynamiques avec un bon contact relationnel.

Quelles sont les possibilités d’évolution dans ce secteur ?

Nous pouvons nous spécialiser en prenant en charge une référence sur notre territoire : liaisons hospitalières ou protection de l’enfance.

Certains peuvent également se former et obtenir un DU (diplôme universitaire) en allaitement et ainsi proposer des consultations spécifiques.

Nous pouvons également mettre en place des projets d’actions collectives, comme des ateliers massages pour les bébés par exemple.

En quoi le métier de Puéricultrice est un métier à impact ?

La prévention en PMI fait du métier de puéricultrice un réel métier à impact dans le développement des enfants (BSEM, consultations infantiles). Nous accompagnons leurs parents dans le processus de parentalité (prévention Mort Inopinée du Nourrisson, soutien.) pour un développement le plus harmonieux possible des enfants au sein de leur famille.

Sur un secteur, la puéricultrice peut apparaitre comme une référente et une « personne ressource» auprès de certaines familles.

Si vous deviez donner un conseil à un jeune qui se lance dans ce métier ?

Il ne faut pas hésiter à communiquer et s’appuyer sur ses collègues pour échanger sur des situations qui peuvent être éprouvantes. Pour ma part, la solidarité et le rire en équipe sont primordiaux pour être épanouie professionnellement.

Quel est votre lieu préférée dans le Morbihan ?

La côte sauvage à Quiberon
 

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