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Pays de mers et de rivières

Notre côte atlantique est découpée d’un grand nombre de baies, estuaires et rias. On comprend que le nom du département lui-même vienne d’un golfe : mor bihan signifie "petite mer" en langue bretonne, en référence au golfe du Morbihan, véritable mer intérieure. Dans les terres aussi, de nombreux cours d’eau dessinent un réseau complexe et changeant.

Morbihan : la petite mer

"La Bretagne est fille de la mer" dit le proverbe. C’est si vrai pour notre département, qu’il en porte même le nom : en breton, mor bihan signifie "petite mer". Ce nom lui vient du golfe du Morbihan, fermé à l'ouest par Locmariaquer et à l'est par la presqu'île de Rhuys. La grande mer, mor braz, est la partie de l’océan Atlantique qui baigne les côtes du département.

Le golfe du Morbihan est officiellement classé parmi les 30 plus belles baies du monde. Il mesure environ 21 km de long sur 15 km de large, pour une surface de 100 km², avec une profondeur de 15 mètres environ. Il communique avec l’océan par un goulet de 900 m de large. La qualité de ses eaux permet une importante activité économique basée sur les cultures marines et la pêche aux coquillages : huîtres, palourdes… C’est aussi un site naturel d’une grande valeur biologique, où vivent de nombreuses espèces animales et végétales. Il est d'ailleurs mondialement connu pour les nombreux oiseaux migrateurs qui y font halte en hiver.

Rias, estuaires et rades

Beaucoup d’autres bras de mer entaillent la côte morbihannaise, comme à Auray par exemple. On appelle rias ces vastes estuaires envahis par la mer. Localement, les habitants les appellent "rivière", comme la "rivière d’Auray" et la "rivière d’Etel ".

La rade de Lorient est un port naturellement abrité des tempêtes marines. À Étel, la bande de sable qui barre l’entrée de la ria transforme la houle marine en terribles rouleaux. En ancien français, le mot ételle signifie "grande vague".

Avec tous ces détours, la côte de notre département mesure plus de 800 km, alors que la distance à vol d’oiseau entre les estuaires de la Laïta et de la Vilaine (ce sont les frontières naturelles du département) n’est que de 150 km. On comprend alors l’importance que la mer a pris dans l’histoire du Morbihan et des Morbihannais…

Dessins d’eau

Dans les terres, l’eau douce dessine tout un tissu d’étangs, de mares, de voies fluviales et de ruisseaux rapides et sinueux, favorisés par un climat assez humide et des sols souvent imperméables (sous-sol granitique). On estime qu’environ 150 000 oiseaux d’eau vivent sur le territoire du Morbihan.

Petits et moyens cours d’eau s’articulent autour de trois rivières : le Scorff, le Blavet et l’Oust (ce dernier se jette dans la Vilaine au sud de l’Ille-et-Vilaine). Avec tous ces tracés qui s’ajoutent au découpage de la côte, vu d’en haut, notre département ressemblerait presque à une dentelle bretonne !