Les derniers résultats d’analyses obtenus indiquent la présence de botulisme aviaire sur plusieurs espèces (Aigrette garzette, Foulque, Mouette rieuse, Poule d’eau).
L’ensemble des acteurs du territoire (Département, Direction départementale des territoires et de la mer, Office Français de la Biodiversité, Domaine de Suscinio, Commune de Sarzeau, Parc naturel régional, Fédération et associations de chasse, réseau Faune Sauvage et Réserve de Séné) se coordonnent pour identifier les éventuels foyers de contamination, limiter les impacts sur la faune et assurer la sécurité des habitants et usagers du site.
Des surveillances de terrain et des campagnes de ramassage sont organisées régulièrement pour vérifier l’évolution de la situation et d’éviter des risques de mortalité aviaire supplémentaire.
Pour des raison environnementales et sanitaires, le report de l’ouverture de la chasse est prolongé de 15 jours supplémentaires et donc jusqu’au dimanche 14 septembre 2025 inclus, sur l’ensemble du territoire de Suscinio, de la pointe de Beg Lann jusqu’à Penvins incluant les marais arrières littoraux et le domaine public maritime.
Avec des conditions météorologiques plus favorables en fin de semaine, la situation pourrait progressivement s’améliorer.
Néanmoins, la vigilance reste de mise et il est rappelé les consignes de sécurité suivantes :
- Ne pas toucher les oiseaux et s’écarter ;
- Si contact avec un oiseau, bien désinfecter les zones touchées ;
- Tenir les animaux de compagnie à l’écart ;
- Ecrire à environnement@sarzeau.fr en précisant le lieu, l’espèce (si reconnue) et le nombre.
Les oiseaux malades pourront être recueillis dans le cadre des campagnes de ramassage et envoyés en soin, via le réseau SOS Faune Bretagne.
Les premières causes identifiées
Les premières analyses reçues de qualité de l’eau ont démontré une eutrophisation de l’étang ayant créé une anoxie (manque d’oxygène) dans le plan d’eau du fait d’un développement massif de microorganismes et d’une température très élevée de l’eau (atteignant 30 degrés).
Les poissons, sans oxygène dans l’eau la nuit, sont en très grande majorité morts d’asphyxie dans l’étang. Certains ont été consommés par les oiseaux piscivores du secteur.
Dans ces conditions, des cyanobactéries se sont développées en très grand nombre dont certaines développent des toxines. Certaines de ces toxines ont été identifiées avec des impacts possibles sur les population d’oiseaux mais aussi pour l’homme et les animaux domestiques s’ils sont en contact avec ces cyanobactéries et les toxines qu’elles produisent.
Des analyses complémentaires sont encore cours sur les oiseaux retrouvés morts pour vérifier ces hypothèses et la présence d’autres causes éventuelles.