Contexte local et diagnostic des besoins scolaires
La commune de Lanester accueille aujourd’hui trois collèges, le collège privé Notre-Dame du Pont et deux établissements publics. Le premier collège public, Jean-Lurçat, reçoit actuellement 336 élèves, un effectif en recul de 22% depuis dix ans. Il représente le lieu d’affectation scolaire de la partie sud de la commune.
Par ailleurs, le collège Henri Wallon, ouvert en 1965, continue de maintenir son offre scolaire avec 438 élèves scolarisés en 2025. Il est le collège d’affectation pour la partie nord de Lanester.
À l’heure actuelle, ces deux collèges ne possèdent pas les mêmes conditions d’accueil et d’hébergement. Le collège Jean-Lurçat dispose de locaux relativement fonctionnels et satisfaisants d’un point de vue matériel, à l’exception du bâtiment destiné aux classes SEGPA qui devra faire l’objet d’une refonte complète.
En revanche, le collège Henri Wallon évolue dans un contexte nettement plus contraint. Les locaux et les équipements de la restauration scolaire sont très dégradés, les locaux d’enseignement et l’accueil de la vie scolaire sont mal organisés et trop étroits pour correctement accueillir le pôle administration, qui se retrouve dissocié du cœur de l’établissement.
En 2023, à la suite de ce constat, le Département a décidé d’inscrire la reconstruction du collège Henri Wallon dans son plan pluriannuel d’investissements. Il s’agit de moderniser les conditions d’accueil du site et d’y accueillir les classes SEGPA du collège Jean-Lurçat dans des locaux neufs et adaptés. Ce projet répond simultanément aux besoins des deux établissements, même si l’intervention se concentre sur le site Henri Wallon.
Un programme de restructuration au service de la réussite des élèves
Le programme de restructuration prévoit de maintenir la capacité d’accueil actuelle du collège, soit 520 élèves, et d’y ajouter de nouveaux locaux destinés à recevoir les classes SEGPA. Le but est de réussir à héberger l’ensemble des filières générales, les classes SEGPA et ULIS, et les « classes externalisées » implantées dans l’établissement, mais rattachées à un établissement spécialisé.
Le projet vise à moderniser l’architecture du collège, avec une nouvelle façade institutionnelle extérieure au bâtiment. Le cadre urbain préexistant sera préservé et la nouvelle aile d’enseignement sera limitée à un étage afin de préserver l’ensoleillement des bâtiments voisins.
Le projet s’ancre partiellement sur les bâtiments actuels, notamment l’aile principale de l’externat, qui héberge à la fois l’atelier de maintenance et l’unité territoriale « espaces verts » destinés à l’entretien des bâtiments et des jardins du collège. Le projet prévoit ainsi une restructuration partielle sur plus d’un tiers des 5 900 m2 de l’établissement.
Un collège modernisé et repensé
La nouvelle offre scolaire comportera 20 salles d’enseignement courantes, 5 salles spécialisées sciences et technologies, regroupées sur un pôle et 2 salles d’enseignements artistiques.
Les espaces seront adaptés aux nouveaux effectifs, comme les salles d’études, le foyer des élèves mais également les bureaux des équipes de vie scolaire. Les espaces d’apprentissage seront également réaménagés pour offrir les meilleures conditions.
Trois évolutions majeures incluront :
- Une nouvelle salle multifonctions, qui servira aux initiatives et projets pédagogiques de l’établissement et pourra accueillir tous les élèves d’une année scolaire.
- Les ateliers pratiques des classes SEGA, appelés plateaux techniques, seront enrichis et diversifiés. Une nouvelle section « espace rural et environnement » viendra compléter les domaines « habitat » et « hygiène, alimentation, services » déjà préexistants au collège Jean Lurçat, afin de permettre aux élèves d’explorer plus de domaines professionnels.
- La restauration scolaire sera transformée pour accueillir un self collaboratif, dans le cadre du programme Morbihan Ty Self. Les élèves y seront autonomes et responsables de la composition de leur plateau.
Enfin, une attention particulière sera portée sur l’environnement de travail des agents. Les accès et les espaces extérieurs seront encore plus sécurisés, la cour sera végétalisée et les conditions de travail du personnel (équipes pédagogiques, agents techniques, encadrement) seront améliorées.
Au-delà des enjeux fonctionnels, le plan prend aussi en compte les enjeux environnementaux, avec un mode de construction sobre ; avec des façades en ossature bois, et la réutilisation de matériaux issus de la déconstruction.
Le coût prévisionnel des travaux est à ce jour établi à 21 M€, toutes dépenses confondues. Les études de conception seront achevées en 2026, et les travaux se dérouleront entre 2027 et 2030.
